Agir enfin pour ces collégiens
J'ai hésité à écrire cette note, je l'avoue. Je n'aime pas entrer dans le jeu de ceux qui stigmatisent, qui mettent en avant les problèmes pour ne retenir qu'eux. Mais en même temps, on n'avance pas si on ne fait pas ressortir ces problèmes. Donc, en avant…
Hier soir, je dînais chez un copain dont la fille est en sixième au collège Henry Dunant. J'ai ainsi appris que les professeurs de ce collège s'étaient mis en grève. Pourquoi ? Parce que des gamins ont foutu le feu. En gros, ils ont pris un produit inflammable quelconque et ont allumé. Quand les surveillants ont voulu prendre l'extincteur le plus proche, ben pas de chance, il avait été vidé. Il a donc fallu en trouver un autre, plus éloigné pour éteindre le feu.
L'incident n'est pas isolé. Cette année, il semblerait que les incidents se multiplient. Certains mettent cela sur le compte que les gamins savent que ce collège vit sa dernière année… Il semblerait également (vous avez vu, je mets le conditionnel pour prendre des pincettes en annonçant ce que tout le monde sait), il semblerait donc que les rapports avec la principale tournent à l'affrontement. Il n'y a plus aucun dialogue, aucun échange, c'est donc punition contre vengeance. On en arrive à une escalade destinée, de la part de certains gamins, à montrer qu'ils sont les plus forts face à cette représentante de l'autorité.
La principale qui, elle, fait tout pour que les problèmes ne sortent pas du collège. Quand des parents exaspérés se plaignent auprès de l'académie, ils sont accusés de dénigrer le collège ou de saper le travail qui y est fait. Je ne parle pas des rapports avec les enseignants…
Je précise quand même, c'est pour moi une évidence, que le problème concerne une poignée de gamins qui sont dans un affrontement qui n'a plus rien de scolaire. Cela n'a rien à voir avec le niveau de l'enseignement, avec l'immense majorité des collégiens, du travail fourni par les enseignants du collège Henry Dunant. Comme cela a toujours été le cas ces dernières années, il y a quelques fauteurs de trouble qui jettent le discrédit sur tout un établissement. Il y a de bons élèves dans ce collège, ils arrivent à travailler la plupart du temps (quand leur classe n'est pas en flammes ! :-)) .
Mais là, pour des raisons de sécurité et parce qu'il faut que des mesures soient enfin prises, les professeurs tirent la sonnette d'alarme (non, ce n'est pas l'alarme d'incendie, arrêtez ce mauvais esprit !).
A intervalles réguliers (une fois par an ?), les professeurs exercent leur "droit de retrait" parce qu'ils n'en peuvent plus. On leur promet des mesures qui ne viennent pas. Ce collège souffre d'un environnement dégradé, de moyens insuffisants, de la concentration d'enfants ayant des problèmes aussi bien sociaux que scolaires, des rapports dégradés entre les adultes, vis-à-vis des parents et des élèves…
Et pourtant, il y a plein de gamins qui arrivent à bosser (y en a même qui inventent de bonnes histoires !) et qui ne méritent pas tout cela.
Qu'est-ce que ce serait si toutes les conditions pour apprendre étaient réunies !
L'an prochain, les actuels collégiens de Dunant occuperont le nouveau collège des Gros Grès. A l'exception des élèves en Segpa qui, eux, devront aller à Asnières (curieux, d'envoyer des gamins déjà à la peine aussi loin de chez eux…). Il y aura donc moins d'élèves, certains des plus en difficulté ne seront plus là, le contexte ne sera plus le même… On pourra alors voir ce que ces enfants sont capables de faire. Et pas qu'en chimie…
Mais il ne faut pas que les autorités se voilent la face en attendant des jours meilleurs. Les problèmes ne vont pas disparaître. Il faut agir, d'une part pour les trois derniers mois, puis pour l'avenir. On n'a plus le droit de fermer les yeux. On ne peut laisser des centaines de collégiens subir cela plus longtemps. Ils ne le méritent pas.
Hier soir, je dînais chez un copain dont la fille est en sixième au collège Henry Dunant. J'ai ainsi appris que les professeurs de ce collège s'étaient mis en grève. Pourquoi ? Parce que des gamins ont foutu le feu. En gros, ils ont pris un produit inflammable quelconque et ont allumé. Quand les surveillants ont voulu prendre l'extincteur le plus proche, ben pas de chance, il avait été vidé. Il a donc fallu en trouver un autre, plus éloigné pour éteindre le feu.
L'incident n'est pas isolé. Cette année, il semblerait que les incidents se multiplient. Certains mettent cela sur le compte que les gamins savent que ce collège vit sa dernière année… Il semblerait également (vous avez vu, je mets le conditionnel pour prendre des pincettes en annonçant ce que tout le monde sait), il semblerait donc que les rapports avec la principale tournent à l'affrontement. Il n'y a plus aucun dialogue, aucun échange, c'est donc punition contre vengeance. On en arrive à une escalade destinée, de la part de certains gamins, à montrer qu'ils sont les plus forts face à cette représentante de l'autorité.
La principale qui, elle, fait tout pour que les problèmes ne sortent pas du collège. Quand des parents exaspérés se plaignent auprès de l'académie, ils sont accusés de dénigrer le collège ou de saper le travail qui y est fait. Je ne parle pas des rapports avec les enseignants…
Je précise quand même, c'est pour moi une évidence, que le problème concerne une poignée de gamins qui sont dans un affrontement qui n'a plus rien de scolaire. Cela n'a rien à voir avec le niveau de l'enseignement, avec l'immense majorité des collégiens, du travail fourni par les enseignants du collège Henry Dunant. Comme cela a toujours été le cas ces dernières années, il y a quelques fauteurs de trouble qui jettent le discrédit sur tout un établissement. Il y a de bons élèves dans ce collège, ils arrivent à travailler la plupart du temps (quand leur classe n'est pas en flammes ! :-)) .
Mais là, pour des raisons de sécurité et parce qu'il faut que des mesures soient enfin prises, les professeurs tirent la sonnette d'alarme (non, ce n'est pas l'alarme d'incendie, arrêtez ce mauvais esprit !).
A intervalles réguliers (une fois par an ?), les professeurs exercent leur "droit de retrait" parce qu'ils n'en peuvent plus. On leur promet des mesures qui ne viennent pas. Ce collège souffre d'un environnement dégradé, de moyens insuffisants, de la concentration d'enfants ayant des problèmes aussi bien sociaux que scolaires, des rapports dégradés entre les adultes, vis-à-vis des parents et des élèves…
Et pourtant, il y a plein de gamins qui arrivent à bosser (y en a même qui inventent de bonnes histoires !) et qui ne méritent pas tout cela.
Qu'est-ce que ce serait si toutes les conditions pour apprendre étaient réunies !
L'an prochain, les actuels collégiens de Dunant occuperont le nouveau collège des Gros Grès. A l'exception des élèves en Segpa qui, eux, devront aller à Asnières (curieux, d'envoyer des gamins déjà à la peine aussi loin de chez eux…). Il y aura donc moins d'élèves, certains des plus en difficulté ne seront plus là, le contexte ne sera plus le même… On pourra alors voir ce que ces enfants sont capables de faire. Et pas qu'en chimie…
Mais il ne faut pas que les autorités se voilent la face en attendant des jours meilleurs. Les problèmes ne vont pas disparaître. Il faut agir, d'une part pour les trois derniers mois, puis pour l'avenir. On n'a plus le droit de fermer les yeux. On ne peut laisser des centaines de collégiens subir cela plus longtemps. Ils ne le méritent pas.